



ONG DIALAYA SENE

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Assemblée Générale du 10 mars 2023
L’association Dialaya-Séné a réuni ses adhérents pour son assemblée générale annuelle, vendredi 10 mars 2023. Guy Arnaud, son président, a évoqué la situation politique au Mali.
« En 2022, l’association a continué à soutenir le village dans le domaine de la santé, a annoncé le président. Un moniteur de la Cuma de Kita a poursuivi la formation des femmes en agroécologie.
L’année 2022 s’est terminée par le remplacement de la pompe solaire qui était hors d’usage. En pleine saison de production, son changement s’est avéré prioritaire. Cela a coûté 2 500 €. Cela faisait quinze ans qu’elle était installée. Elle était en service toute la journée. Elle était donc bien amortie.
« Nous avons à cœur de pérenniser l’existant »
En 2023, le village va mettre en place une formation en gestion et informatique pour trois membres concernant le projet de coopérative pour la miellerie. Nous avons à cœur de pérenniser l’existant », assure Guy Arnaud.
L’année 2023 est bien engagée. Les habitants continuent leur action dans l’agroforesterie. Ils ont planté des haies vives autour de leur jardin. Ils y installent des ruches et font des plantations pour réaliser ce qu’ils appellent leur ferme apicole. Le comité Dialaya a investi dans la formation. Pour les rendre plus autonome, l’accompagnement est primordial », note Guy Arnaud .
Le Mali vit une période de mise en place d’une nouvelle constitution qui doit conduire à l’élection d’un président et d’une nouvelle assemblée. L’armée française a quitté le pays. La France a décidé de ne plus octroyer d’aides de développement en direction du Mali. La junte militaire a donc décidé de mettre à la porte toutes les ONG françaises. 3 000 à 4 000 Maliens se sont retrouvés sans emploi.
« Nous n’avons pas vocation à rester là-bas »
Au village de Dialaya, les habitants craignent que les relations avec Séné soient altérées. L’association doit donc réfléchir à la suite à donner. Nous n’avons pas vocation à rester là-bas. Pendant deux à trois ans, il faudra ralentir notre action. Ils sont conscients que cela peut arriver.
Vu la conjoncture politique, les habitants du village sont incités à se projeter dans l’avenir. On ne peut pas tout faire, explique le président. Leur réaction est positive. Ils arrivent à se projeter, nous faisant même des propositions. Dans l’éventualité où notre aide se tarisse, les villageois ont mis en place des activités qui génèrent des revenus. Cela les oblige à mettre en place des outils de gestion. Il serait souhaitable que leur situation se consolide. »






